La rue du chevalier-de-La-Barre est atypique dans Montmartre : elle est baignée d’une lumière rayonnante ; le ciel y semble plus présent que dans le reste du quartier ; le bourdonnement urbain absent. On y croise rarement du monde. De bonne heure le dimanche matin, quelques rares joggueurs, promeneurs avec leur chien, pigeons et oiseaux dans le ciel, arbres qui apportent de la vie dans ce milieu très minéral. J’y trouve une atmosphère balnéaire qui le temps d’une flânerie fait oublier Paris. La métropole est pourtant bien là, mais à distance. Entre les immeubles, du haut des escaliers, elle émerge dans un effet de rivage. En redescendant par la rue Lamarck, en atteignant la rue Caulaincourt, tout rentre dans l’ordre. Effectivement la fin d’une zone réservée.